L’Observatoire de l’alternance est élaboré par la Fondation The Adecco Group, le cabinet Quintet et Walt. Cette étude arrive après la publication en février 2022 de la première enquête de satisfaction à l’égard de l’alternance, conduite auprès d’un millier de jeunes et d’entreprises. Toujours le même objectif : objectiver et alimenter le débat. Cette nouvelle étude analyse les facteurs qui ont un impact sur l’orientation des jeunes et déterminent le choix de l’alternance. De l’analyse découle 7 préconisations.
Une volonté : construire l’alternance de demain
Depuis la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018, l’alternance connait un fort développement.
En 2021, 733 000 jeunes ont choisi de faire leurs études en apprentissage. Côté offre de formation, la France compte désormais 2 791 CFA et les entreprises cherchent à attirer les jeunes talents.
La question du recrutement est centrale
Elle pourrait se résumer ainsi : qui sont les futurs apprentis ? Où aller les chercher ? Comment les convaincre ?
Pour répondre à ces questions, l’étude s’attache à mieux comprendre quels sont les principaux déterminants de l’orientation. Documentée à partir de nombreux travaux scientifiques, de données statistiques et nourrie des retours d’expérience des CFA, l’étude identifie 4 types de facteurs qui ont un impact sur le choix de faire des études en apprentissage :
- Des facteurs socioculturels : genre, environnement culturel, origine géographique, mobilité, etc. Un chiffre incarne ainsi à lui seul les biais de genre : 2 apprentis sur 3 sont des garçons alors qu’à peine plus d’1 personne active sur 2 est un homme. L’apprentissage est donc aujourd’hui un outil de formation davantage réservé aux hommes.
- Des facteurs liés au cursus scolaire qui précède le choix de l’apprentissage. Les jeunes ont une connaissance inégale des métiers qui s’ajoute parfois à un défaut d’information : près de 20 % des CFA ne sont pas recensés dans Affelnet et Parcoursup ne répertorie pas toute l’offre de formation en apprentissage.
- Des facteurs liés au monde du travail, qui sont perçus comme autant d’épreuves à surmonter pour le futur apprenti, notamment dans sa recherche pour trouver une entreprise qui l’accueille.
- Des facteurs liés aux incidences des intérêts personnels des jeunes. Définition d’un projet, motivation, curiosité pour les métiers, besoin d’autonomie sont autant de paramètres qui jouent sur le choix de l’alternance plutôt que la voie scolaire.
Afin d’ouvrir l’alternance à un public plus large, l’étude présente 7 préconisations :
- Promouvoir une alternance inclusive
- Mieux accompagner les jeunes dans leur recherche d’une entreprise
- S’attaquer à la représentation genrée des métiers
- Élargir l’éventail des formations accessibles en apprentissage
- Mieux faire connaitre les formations en apprentissage dans les établissements scolaires
- Diversifier et augmenter l’offre de formation sur chaque territoire
- Développer les aides en matière de mobilité et d’hébergement
Voir la synthèse de l’étude
Les mots des présidents

Pour Alexandre Viros, Président France de The Adecco Group
« L’efficacité de l’apprentissage n’est plus à démontrer. L’objectif d’un million d’alternants poursuivi par les pouvoirs publics peut devenir une réalité seulement si l’on prend des mesures fortes pour lutter contre les stéréotypes de genre, pour encourager la création de nouveaux CFA, ou pour aider les jeunes à la mobilité. Ce sont les principaux enseignements du rapport de l’Observatoire de l’Alternance. »

Pour Antoine Foucher, Président de Quintet Conseil
« La réforme de 2018 a opéré une révolution copernicienne de l’apprentissage, en refondant notre système à partir des besoins des jeunes, des entreprises et des CFA. C’est sur eux que reposent désormais la dynamique : cette étude y contribue. »

Pour Yves Hinnekint, Président de WALT
« La raison d’être de WALT est de parler de l’alternance autrement. En identifiant les freins socio-culturels, cette étude nous donne les clés pour continuer de travailler sur les représentations et les clichés et changer définitivement le regard sur l’alternance ».
Voir l’étude complète

Le tableau de bord de l’alternance en France, par l’Observatoire de l’alternance
Vous souhaitez aller plus loin dans votre lecture afin de savoir comment se porte l’alternance au regard de l’éducation et de l’emploi ?
Découvrez le tableau de bord de l’alternance en France qui repositionne l’alternance dans son écosystème éducatif et de l’emploi.
À propos des membres de l’Observatoire

Walt est un collectif qui porte la voix de l’alternance en réunissant écoles, entreprises et organisations engagées pour une alternance inclusive, responsable et coopérative.
Avec 1 200 écoles membres — soit plus de 30 % des apprentis en France — Walt fédère un large écosystème mobilisé autour de la réussite des jeunes et de la valorisation de la pédagogie de l’alternance.
Sa communauté active rassemble également 1 500 entreprises, 31 000 jeunes inscrits, près de 800 000 visites annuelles sur walt.community et 90 000 abonnés sur les réseaux sociaux.

Quintet est un cabinet de conseil créé par cinq associés issus d’expériences croisées au sein d’entreprises, d’organisations professionnelles et de cabinets ministériels. Il intervient en stratégie sociale, stratégie des compétences, raison d’être, communication sociale et politiques de relocalisation, auprès d’entreprises, de branches professionnelles et de dirigeants.
Particulièrement investi sur les enjeux de compétences, Quintet accompagne aussi l’évolution des politiques et actions dédiées au développement de l’apprentissage, en lien avec les écoles et organismes de formation.

Le contact presse Walt
Aude Léger – aude.leger@walt-asso.fr – 06 69 12 95 25